jeudi 29 janvier 2015

Un peu de poésie, bordel!

Amoureux de la nature et poésie en prose...
Pour débuter l'année en beauté, les B2.1 du mardi et jeudi soir se sont adonnés à un petit exercice de style et pas des moindres...



                                                                 Paysage

Les montagnes sont, dans leur nature, incarnations d'un changement continu.
Depuis la nuit des temps elles ont grandi, comme de  petits enfants, sous les yeux de leur mère, la Terre. Même quand elles se sont arrêtées dans cette compétition d'hauteur, commencée à cause des hommes qui voulaient savoir combien elles faisaient, elles ont maintenu cet esprtit.
Et aujourd'hui les rares visiteurs qui s'aventurent dans les endroits les moins fréquentés,toujours timorés comme s'ils entraient dans une église gothique,voient encore ces changements. Et ils restent bouche bée,comme quand, dans la même église, la lumière du soleil qui pénètre à l'intérieur joue avec les couleurs des vitreaux. En effet dans les vallées les yeux observent une prairie, une mer verte qui a,  au lieu des vagues brillantes, de petites fleurs  dont le parfum délicat crée une atmosphère enchantée. D'ici, en parcourant les sentiers qui paraissent les veines de la montagne, on peut rejoindre le bois où, en bien regardant, on pourrait apercevoir ses habitants. Et puis, on continue à monter, jusqu'à regagner un pré où, ça et là, il y a des roches avec leur lichens. Si on soulève le regard voilà les montagnes enneigées qui nous fixent et nous nous sentons petits.
On redescend et la source devient un ruisseau et, dépassé un lac, un vrai miroir pour le ciel et les glaciers, on a déjà un torrent qui court rapidement. Comme rapides sont les changements météorologiques: le soleil se lève pâle et, de l'ouest, les nuages marchent. Quelques gouttes commencent déjà à tomber dans l'eau; la montagne disparaît derrière un voile gris et, au moment où le ciel est de nouveau serein, elle semble récouverte de crème fouettée. On a oublié les orages, le vent, les éclairs et la grêle: il y a seulement un arc-en-ciel.
Anna


Lisbonne et toi


Ton nouveau cynisme ne te va pas. Tu portes l'amertume, le désenchantement comme un vêtement qui ne te va pas: tu peux le tirer avec effort, mais il se ne boutonne pas. Tu es un rêveur, un idéaliste, tu aimes que les belles illusions te bercent. L'océan et toute son immensité te plaîsent, parce que cette étendue infinie d'eau, ce moment de sublime te font entendre ce que tu es vraiment; parce que tu n'as pas peur d'eux, mais ils te réconfortent, parce que l'esthétisme, la beauté, l'ampleur sans frontières sont deux constantes qui se nichent en toi, jusque dans la profondeur de ton essence. Tu es la mouette sur la plage qui t'émeut. Tu es la mousse de la mer qui se détache par les flots qui atteignent la plage et court sur le sable trempé jusqu'à se défaire dans l'air. Tu es la difference entre l'idée de beau et de sublime: la rose est belle, le ciel étoilé est sublime parce que il rapporte dans son essence l'idée d'infini. Tu es la differénce entre les côtes de la Ligurie quand la mer est lisse et les flots lèchent les pierres dans le silence de l'aube avec un bruissement imperceptible et ces flots féroces et bleus, verts, gris qui hurlent leur puissance infinie.
Je t'aime de la  même façon dans laquelle l'océan semble vouloir détruire les murs de roche qui l'entournent. Sans freins, sans réponse, en t'assiégeant. Éternellement heureuse parce que tu me contiens en toi, parce que tu existes parce que mon amour peut s'arrêter et s'abbandoner en toi, avec toute la violence nécessaire.
Silvia


J'aime la Montagne !


Pendant l'hiver,
avec son manteau blanc de neige, comme une couverture souple, elle cache tout bruit.
Avec son ciel bleu tiède qui donne la couleur à ce cadre blanc et noir des rochers et des mélèzes;

Pendant le printemps,
avec les ruisseaux chantants,
avec les prairies, encore arrosées par la neige fondante mais déjà réjouissantes des couleurs faibles de ses pousses jeunes et délicates.

Pendant l'été,
avec les arbres riches des feuilles et des aiguilles qui nous cachent le soleil fort et chaud,
avec les bruits des cascades et le chant des oiseaux, le tintement des troupeaux et le vent qui repousse les nuages.

Pendant l'automne, avec ses derniers fruits sauvages, la pluie grise et les couleurs fortes du feuillage, avec le silence qui monte au fur et à mesure que le soleil nous quitte plus rapidement chaque soir en laissant que le froid retourne à tout reprendre et à nourrir les glaciers .

Je t'aime, Montagne de mes reves !
Luigi







La caractéristique principale d'une ville maritime est sans doute la mer, mais pas seulement ça. C'est toute l'atmosphère qu'on y trouve, c'est un peu comme si c'était la mer le patron et le guide. La vie quotidienne est réglée par elle. Donc, si on s'assoit sur la plage, on peut la regarder et essayer de comprendre cet élément de la nature si mystérieux et fascinant. On peut la voir calme ou agitée, ça dépend des jours et du temps, mais elle n'est jamais la même. On la voit changer plusieurs fois dans la même journée et ça c'est tout simplement fascinant. Quand on s'assoit et on regarde au loin, on voit une étendue bleue à l'horizon qui se mélange avec le ciel et ses couleurs et qui devient de plus en plus de couleur sombre près de la côte où les vagues se brisent. Avec son grondement sans interruption, qui ressemble à un rouleau, elle donne une sensation de calme, de paix et d'infini et en même temps de vitesse et instabilité pour une situation qui peut changer tout à coup, sans préavis, seulement à cause d'un coup de vent. Un peu comme ce qui se passe au plus profond de chacun de nous.
Luisa




 

mercredi 14 janvier 2015

LA photo

Au lendemain de la mobilisation du 11 janvier en hommage aux victimes des attentats, une photo de la marche républicaine a largement circulé sur Twitter, Facebook ainsi que Reddit.

Voir l'image sur Twitter

Le photographe parisien, Martin Argyroglo, né en 1983, est spécialisé dans la photographie d'architecture, comme il le précise sur son site.
« Je m'étais éloigné du cortège, et j'ai rejoint la place de la Nation vers 20 heures, à la fin du défilé », raconte le photographe. « L'instant était moins dramatique que ne l'avait été le reste de la journée. » La foule, plus joyeuse, s'était alors rassemblée autour de la statue. « Il y avait peu de lumière. Ma chance, ça a été le fumigène qui a illuminé la scène. »

 
L'image, postée au départ par son auteur,
a été partagée sur Twitter plus de 5000 fois lundi. Le cliché a été qualifié de « plus belle photo de la manifestation », d'instantané « historique » mais aussi largement comparé au tableau d'Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple. De nombreux internautes l'imaginaient volontiers dans un livre d'histoire pour illustrer le rassemblement du 11 janvier. Pour l'instant, elle a été choisie par L'Obs pour faire sa couverture dans son édition du 14 janvier.