vendredi 29 novembre 2013

Après quelques mois en France.....

 

Deuxième publication suite à la venue de Philippe Ridet. Cette fois-ci, l'étudiant est sorti du rêve. voilà le sujet : 
Vous avez vécu en France. Votre image idéalisée de la France ne correspondait pas tout à fait à la réalité. Pour le blog de l’Alliance française de Turin, la clique du 60, vous décrivez votre confrontation avec la réalité. Racontez-nous vos surprises positives ou négatives.


En septembre 2011, j'ai déménagé en France, à Rouen. J'y suis restée pour toute une année scolaire, dans le cadre Erasmus, même si, d'abord, j'avais le plan d'y habiter seulement jusqu'à janvier, pour le premier semestre. Dès mon arrivée, j'ai compris que j'aurais voulu y rester le plus long temps possible.
Ma petite vie indépendante se déroulait entre le campus universitaire et le quartier hyper mignon où j'habitais, dans le centre ville. Tous les jours, j'avais un rendez-vous fixe avec la boulangerie de la Croix de Pierre, près de chez moi. J'y allais pour acheter du pain, précisément une baguette «campagne». Mais lorsque j'étais dans la queue (toujours très longue), j'avais à mon côté le banc de la pâtisserie et de la viennoiserie. J'attendais mon tour, et dans l'attente je regardais la plus merveilleuse sélection de gâteaux que j'ai jamais vu dans ma vie. Petites tartes aux fruits, meringues, gâteaux au chocolat de mille types, macarons, et puis encore les petits biscuits, et je sais pas quoi d'autre, avant d'arriver à l'extraordinaire viennoiserie, croissants, pains au chocolat, croissants aux amandes (mes préférés), et je pourrais continuer avec une liste infinie qui, enfin, me donnerait seulement de l'eau à la bouche. Bref, au moment de mon tour, je ne pouvais pas commander seulement une baguette, mais je devais essayer une de ces créations incroyables. Je n'ai jamais été déçue. Puis, j'aimais me promener dans le centre de Rouen, une ville magnifique dont je voulais connaître tous les petits coins et les habitudes des résidents.
Pourtant, si d'une côté j'adorais ma vie quotidienne, la ville et la région de la Normandie que j'ai eu la chance de visiter, de l'autre côté je suis tombée sur certains clichés français désagréables. Tout d'abord, je n'ai pas réussi à me mêler avec les locaux, et pourtant j'ai essayé. Mes camarades français de la faculté ont toujours été méfiants et distants de moi, malgré ils me connaissaient par mon prénom et on parlait de temps en temps, ils avaient même du mal à me saluer le matin et à me parler. Ceux avec lesquels je parlais un peu plus avaient tout de même beaucoup de préjugés vis-à-vis de moi, soit parce que j'étais italienne, soit parce que j'étais étrangère. Nous avions les mêmes devoirs, les mêmes épreuves du contrôle continu et finales, donc je n'étais pas favorisée (en tant que étudiante Erasmus) de la côté scolaire, ce qui aurait pu être une bonne raison pour ne m'aimer pas. À un moment donné j'ai cessé d'essayer de leur plaire, ou bien de les connaître. Je n'ai pas l'intention de généraliser, mais, entre une quarantaine des étudiants de mon âge, peut-être plus, avec lesquels j'ai suivi des cours et parlé, personne s'est comporté d'une façon différente. Au moins, je n'ai pas été moquée pour mon accent italien, comme il est arrivé à un ami à moi, qui une fois s'est aperçu que un camarade à lui était en train de prendre une vidéo de lui lorsqu'il parlait devant toute la classe!
Il m'est arrivé plusieurs fois d'être mal jugée à cause de ma nationalité, même dans des bureaux administratifs. Lors de mon déménagement dans une résidence universitaire, j'ai été menacée par la directrice de ce bureau, sur la base d'être italienne: j'aurais été expulsée et elle aurait écrit à mon université, dans le cas où j'eusse fait du bruit ou participé aux fêtes organisées dans les cuisines communes. La menace elle-même était en fait plutôt ridicule, mais elle me disait tout cela avant de me donner les clés, elle ne me connaissait pas donc elle n'avait aucun élément pour pervenir à certaines conclusions, sauf que celui-ci: «Moi je vous connais bien, vous les espagnols, avec vos fêtes...!», et cetera, et ça va sans dire que le fait que j'étais italienne, et pas espagnole, ne changeait rien pour elle.



Certes, tout cela a été un élément négatif de mon séjour en France. Avant partir, je craignais que je n'aurais pas fait connaissance avec des français. Je me demandais aussi si les français, en général, avaient vraiment une mentalité fermée vers les non-français, et si vraiment ils se sentaient supérieurs à tous, comme le cliché nous dit. Malheureusement, cette peur s'était matérialisée. Quelque temps après le mauvais accueil dans la résidence universitaire, j'ai reçu des excuses officielles par téléphone. Moi je n'avais rien dit à personne, ni j'avais déposé aucune plainte, mais apparemment une collègue de la directrice avait assisté à la scène et avait décidé de signaler l'épisode aux supérieurs. Enfin, l'appelle que j'ai reçu a été une satisfaction énorme pour moi. Si j'étais contente d'habiter à Rouen, si je recevais des satisfaisons dans les cours, si les professeurs ont toujours été gentils et disponibles avec moi, et pas seulement eux, si tout simplement j'aimais la vie à Rouen, je sentais que je ne pouvais pas partir avec l'amer dans la bouche. Je ne pouvais pas croire que tous les français étaient méchants, pleins de préjugés, bien que j'aie eu des exemples contraires, la sensation était trop forte, j'avais vécu trop d'expériences négatives et j'étais déçue. L'appelle d'excuses a résolu cela, ou au moins elle a fait quelque chose dans cette direction.
Enfin, les clichés ont, je crois, une partie de vérité. Ce qui est important c'est de n'y pas croire trop, et surtout de ne pas agir et conduire notre vie sur leur base. On reste toujours étonné, et d'être étonnés positivement c'est l'une des satisfactions de la vie, il faut donc nous ouvrir à cette possibilité.
Anna

jeudi 28 novembre 2013

-14°C à Mouthe


France Info annonçait ce matin -14°C au meilleur de la journée à Mouthe.
Mais connaissez-vous ce charmant petit village de Franche-Comté?
A une heure de Besançon, cette commune détient le record français des températures les plus basses, notez -41 durant l'hiver 85…
Ce record lui a valu le surnom de Petite Sibérie!
Mouthe est également un centre important pour les amateurs de ski de fond!

mercredi 27 novembre 2013

ma France idéalisée





Suite à la venue de Philippe Ridet, correspondant du Monde à Rome, les étudiants de C1 étaient invités çà s'exprimer sur leur France rêvée : 

"Les nombreux clichés sur la France et ses habitants ont sans aucun doute influencé l’idée qu’on a de cette nation et ont contribué à former aussi l’image que j’ai de la France, ma France idéalisée.
Même si j’ ai eu la chance de visiter quelques villes françaises telles que Paris, Strasbourg et ses environs et Nice, je garde encore ma représentation mentale où plusieurs clichés convergent.
Mon idée de la France correspond souvent avec l’image de Paris qui renferme l’essence de ce pays.
Cette ville renvoie à l’élégance, aux bistrots le long des rues, au parfum qui sort des boulangeries dont les vitrines exposent toute sorte de gâteaux, à la cuisine française connue dans le monde entier, aux toits d’ardoise qu’on voit en se promenant le nez à l’air et tout est accompagné d’une mélodie dont l’accordéon est le protagoniste ou de la chanson provenant d’une boite à musique.
Dans mon imaginaire la France est comme plongée dans une sorte de dimension onirique où tout semble en harmonie et la sérénité règne.
Je suis convaincue que cette idée très stylisée et surréelle vient de mes impressions lors de ma première visite à Paris, mais aussi de la représentation très poétique qu’Amélie Poulain nous donne de la capitale où les mélodies de Yann Tiersen résonnent dans les rues."

Arianna

dimanche 24 novembre 2013


Plus tout à fait français mais pas tout à fait italiens

Qui sont-ils ?

 

Arrivés en Italie pour suivre un programme d’échange universitaire, pour rejoindre leur conjoint ou tout simplement pour faire une expérience de travail, ces expatriés qui pensaient rentrer en France quelques années plus tard sont encore là, 10, 15 ou 20 ans après.

Mais l’Italie est magnifique me direz-vous ? Oui, c’est vrai, l’Italie est magnifique bien que difficile à vivre au quotidien. Mais on s’adapte, on se crée une vie, des amis, une situation et puis petit à petit l’italien gagne du terrain et le français en perd… on commence à chercher ses mots, à avoir des doutes… communication ça s’écrit avec 2 M en français ou en italien?

Alors on s’accroche à ses propres racines, on abandonne les livres italiens qu’on dévorait lorsqu’on désirait améliorer la langue et on reprend les classiques français, les vieux CD, tout ce qui nous lie à notre terre car même si nous vivons dans un autre pays depuis très longtemps, même si nous sommes devenus totalement bilingues, même si nous suivons les traditions de notre terre d’accueil, au fond de nous, nous nous sentirons toujours français !!!

Génération Tanguy

 Avec la crise économique et la difficulté à trouver un travail, les jeunes d’aujourd’hui font des études de plus en plus longues et quittent ainsi le foyer familial de plus en plus tard.

En effet, à 28 ou 30 ans ils vivent encore chez leurs parents.

Facilité ? Difficultés économiques ? Attachement familial ?

Toujours est-il que ce comportement est devenu un réel phénomène social.

Mais d’où viens le nom « Tanguy » ?

Cette nouvelle génération, jusqu’ici peu considérée, a été mise en évidence par Étienne Chatiliez dans son film « Tanguy » sorti en 2001. Le nom du film et le nom du personnage principal ont alors donné naissance à ce terme désignant un jeune adulte qui se complaint à vivre chez ses parents.

Une comédie actuelle à voir présente dans notre médiathèque!

jeudi 21 novembre 2013

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille......

Le mauvais temps de ces derniers jours m'a donné l'idée de vous parler des expressions liées au mot PLUIE.
- Il pleut des cordes : on emploie cette expression lorsqu'il pleut abondamment , la pluie étant si violente que nous ne distinguons pas les gouttes, nous avons l'impression qu'elles formes des cordes en tombant
- Il pleut des hallebardes : cette expression est utilisée lors d'une pluie intense et fait référence à une pluie si forte que les gouttes pourraient nous transpercer comme des hallebardes feraient à des cavaliers.

- Il pleut comme vache qui pisse : il pleut abondamment

- Etre ennuyeux comme la pluie : très ennuyeux

- Parler de la pluie et du beau temps : Parler de tout et de rien avec quelqu'un, de choses diverses et souvent futiles.

- Ne pas être né de la dernière pluie  : Ne pas être naïf, avoir de l’expérience pour ne pas se laisser berner.

- Faire la pluie et le beau temps :  disposer de tout, régler tout, par son crédit ou par son influence.  :

- Après la pluie, le beau temps : souvent, après un temps fâcheux, il en vient un meilleur. Il s’emploie aussi figurément et signifie : la joie succède souvent à la tristesse.

Finissions ce billet par une touche poétique .

"il pleure dans mon cœur
comme il pleut sur la ville" (Paul Verlaine)

dimanche 17 novembre 2013

L’année 2013 commémore le trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme qui mit sur le devant de la scène les fils d’immigrés maghrébins en France, les "Beurs". A la suite d’évènements particulièrement violents survenus au début des années 80 dans les quartiers populaires de la banlieue lyonnaise et dans un climat général de racisme montant de la part des institutions, plusieurs associations pacifistes et antiracistes (SOS racisme par exemple) organisent une marche de protestation à travers toute la France. Partis de Marseille à 32 le 15 octobre 1983, 60000 Beurs arrivent le 3 décembre à Paris où l’accueil qui leur est réservé par François Mitterand, leur donne une grande visibilité. C’est le début d’une période d’ouverture, au cours de laquelle on commence à parler du problème des banlieues, des immigrés de première et deuxième génération, de l’intégration, etc.
De ce mouvement Beur naît une intéressante et riche production littéraire et cinématographique. C’est dans cette lignée que s’inscrit le roman Le Thé au harem d’Archimède de Medhi Charef. Ce roman, publié en 1983 a fait l’objet d’une adaptation cinématographique produite par Costa Gavras et réalisée par l’auteur lui-même. Le film a été récompensé par le Prix Jean Vigo, le Prix de la jeunesse et deux Césars.

Le Thé au harem d’Archimède
Mardi 26 novembre - 21h00
Cineteatro Baretti
Via Baretti, 4 - 10125 Turin

Dans une banlieue grise, se dresse une cité anonyme où Français et immigrés cohabitent tant bien que mal. La vie est faite de beaufs-à-chien-loup, de chômage et de violence. Pat, un Français, et Madjid, un Beur, tentent comme tant d’autres de survivre...
Film en langue originale française avec sous-titres en italien.

La projection est organisée en collaboration avec le Cineteatro Baretti, dans le cadre du cycle Portofranco. Elle sera précédée par une intervention de Mme Simona Barello. Un texte des élèves du Lycée Spinelli accompagnera le film.

Billets : Plein tarif : 3,50€ / tarif réduit : 2,50€ (+ de 60 ans, moins de 25 ans, AIACE, membres de l’Alliance française de Turin)

vendredi 15 novembre 2013

Le regard de Philippe Ridet sur l'Italie

"C'est en Dottore que j'allais me pencher au chevet du pays qui m'accueillait avec tant d'égards; (...) Sous la légèreté apparente, la gaieté un peu forcée, perçait une angoisse diffuse, une fatigue collective, un certain dégoût. Pourtant, les guides touristiques et les reportages télévisés qui s'en inspirent continuaient de diffuser des images de gondolier poussant la chansonnette sous le pont du Rialto ou de quelque chanteur du bel canto braillant O Sole Mio à la terrasse des restaurants de Naples." extrait de l'Italie, Rome et moi - Philippe RIDET, édition Flammarion

Le correspondant permanent à Rome du journal Le monde nous livrera son analyse et son sentiment sur l'Italie d'aujourd'hui Mardi 19 novembre à 18.30 au Circolo dei lettori (Via Bogino 9). La rencontre sera menée par le directeur adjoint de la Stampa, Cesare Martinetti.
La  rencontre aura lieu en italien

Faites-nous part de vos impressions après cette rencontre.

mercredi 13 novembre 2013

TURIN – PARIS : QUELLE GALERE !




Qui n’a pas vécu d’aventures en entrant dans le TGV (train Grande Vitesse, c’est déjà de l’humour) entre Turin et Paris (ou entre Paris et Turin) ?


Et oui… quand on monte DANS ce train (et non pas SUR car sinon on risque de s’envoler), on ne sait jamais ce qui peut arriver…

Dernière expérience en date : le mercredi 30 octobre, je monte dans le train de 10h15 pour Paris. Au bout d’une heure de voyage, le contrôleur nous annonce que, pour une raison technique, notre train devra s’arrêter à Modane, TOUS les voyageurs devront sortir du train et attendre le TGV qui vient de Paris (dont la destination est Milan). Lorsque le train en provenance de Paris s’arrêtera en gare de Modane, TOUS les voyageurs de ce train devront aller dans notre ex-train et tous les passagers (y compris moi) qui attendent sur le quai devront monter dans le train originairement pour Milan mais qui désormais retourne à Paris. Vous avez compris ???? Eh bien, ça s’appelle un transbordement : tous les passagers du train A vont dans le train B et tous les passagers du train B vont dans le train A.
Mais le pire, ce n’est pas moi qui ai failli rater ma correspondance, mais ce sont certaines personnes du train en provenance de Paris et à destination de Milan qui n’ont rien entendu (étaient-ils en train de regarder un film ou d’écouter de la musique ?) et qui sont restés dans leur train sans changer à Modane ! Eux qui allaient vers Milan se sont aperçus qu’ils retournaient à Paris ! Ils ont dû dormir à Paris dans une chambre d’hôtel (les frais n’étaient pas pris en charge par la SNCF) et revenir le lendemain pour reprendre le TGV pour Milan, même heure, mais avec un jour de plus ! (gratuitement, heureusement !)


Profitez de ce Blog pour raconter vos aventures sur le Turin-Paris (ou Paris-Turin), le TGV qui fait vivre des expériences originales !
Défoulez-vous !